LDH Conférence "L’eau, bien commun, bien public" à La Raymondie, Martel, 13 avril 16 h
L’eau, à l’égal de l’air, est toujours réputée bien commun de l’humanité mais un milliard et demi de personnes n’a pas accès à l’eau, et trois milliards d’humains n’ont simplement pas de latrines.
L’eau, indispensable à la vie humaine, est aussi nécessaire à l’agriculture et à l’industrie : elle peut ainsi devenir sources d’occupations, de conflits latents ou potentiels, voir le Jourdain, l’Euphrate, le Nil, des grands fleuves himalayens, etc..
L’eau peut de plus être gravement endommagée par des pollutions massives, en particulier dues à l’industrie minière. Et, élément nouveau, comme le fait remarquer Jean-Claude Oliva, le changement climatique aggrave ces tensions.
Tous ces problèmes ne pourront être que rapidement évoqués dans cette conférence qui se concentrera sur l’eau hexagonale, voire lotoise.
S’il est relativement facile de fournir aux consommateurs une eau bactériologiquement « maîtrisée », il est beaucoup plus difficile de proposer une eau chimiquement satisfaisante. En de nombreux endroits, les plans d‘épandage n’ont pas protégé les nappes phréatiques et autres rivières souterraines des diverses pollutions causées par les effluents animaux, les engrais et autres produits pesti-fongi-herbi-…-cides. Rares sont les contre-exemples comme la ville de
Munich, 1,3 million d’habitants, qui, grâce à une politique éclairée, se permet de fournir une eau sans traitement de potabilisation.
Dans notre pays, fier de ses deux leaders mondiaux de la distribution de l’eau (Veolia et Suez), une vague de privatisations a amené dans les années 1980 plus de 70 % des municipalités à opter pour la « délégation de service public », se déchargeant ainsi des responsabilités sur la qualité de l’eau et l’efficacité de l’assainissement. Les associations de consommateurs ont rapidement constaté, et dénoncé, le coût excessif de l’eau « privée », en moyenne 30 % plus chère que l’eau publique et une mauvaise
gestion, en particulier pour l’entretien du réseau.
Depuis les années 2000, un retour graduel à la gestion publique est constaté pour des villes comme Grenoble, ou en 2010 Paris livré en 1985 par Jacques Chirac à nos champions Veolia et Suez. Lucien Sanchez pourra nous parler du contre-exemple de Toulouse.
Un nouvel élan devrait résulter de la loi NOTRe, qui doit confier la gestion de l’eau et de l’assainissement dans le nord du Lot à Cauvaldor. Le président Gilles Liébus nous renseignera sur l’avancée de ce programme qui devrait aboutir avant 2020.
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