Le 2 septembre 2017, après une belle saison du marché de Bouzic, les bénévoles ont participé à un voyage bien mérité en Corrèze. D’abord la visite des spectaculaires pans de Travassac, ensuite, après un bon repas à Argentat et la visite de cette belle ville sur la Dordogne, une petite balade en gabarre sur notre fleuve (oui, oui, on peut l’appeler comme cela !) préféré et sous le soleil avant de rentrer à Bouzic pour un agréable souper au Douzou où nous ont rejoint les bénévoles qui n’avaient pu se libérer pour la journée.

Jean-Pierre Valéry

Ce 18ème marché était aussi le premier sans Jean-Pierre Valéry (1945-2017), notre maire pendant 22 ans mais également président des marchés de Bouzic pendant 17 ans. Jean-Pierre a été la cheville ouvrière de la création de ces marchés comme de l’édification des deux halles où ils se déroulent. Pour Jean-Pierre, les marchés de Bouzic étaient extrêmement importants. Car il permettent bien sûr de faire connaître notre petit village de Bouzic dans le Périgord et le Quercy comme dans toute la France et au-delà de nos frontières, de participer au développement économique de notre région par le coup de pouce que cela donne aux producteurs des marchés de Bouzic ; mais les marchés étaient également cruciaux, pour Jean-Pierre, pour ses bénévoles sans qui les marchés de Bouzic ne pourraient fonctionner. Et tout le monde les apprécie ces bénévoles de Bouzic, que ce soit les producteurs ou les visiteurs. Les marchés participent à la création d’un tissu de relations, de connivences, d’amitiés au sein de notre petite communauté bouzicoise. Combien de relations se sont-elles nouées entre Bouzicois grâce aux marchés ? Combien d’activités diverses se sont créées de par ces contacts privilégiés ? Les visiteurs et les producteurs l’ont plusieurs fois remarqué : ils ont à faire à une équipe de bénévoles soudée et du coup, combien efficace !
Pour Jean-Pierre, les marchés étaient un moteur essentiel du climat bouzicois que beaucoup nous envient. Une conséquence de ce climat des marchés est que sur la saison, il y a autant de convives de la région que de touristes, ce qui fait qu’il y a du monde à tous les marchés de Bouzic, il y a juste le début où ils sont moins fréquentés –cela nous permet de nous rôder– et, bien sûr, si le temps est défavorable. Ce qui n’a été le cas qu’une fois cette année et encore à moitié, quand il a fait menaçant et qu’il a un peu plu au début du marché le 15 août. Et les chiffres sont bons cette année ! Nous avons distribué cette année 320 couverts le 4 juillet, 530 le 11 juillet, 720 le 18 juillet, 758 le 25 juillet, 920 le 1er août, 900 le 8 août, 600 le 15 août (effet pluie), 760 le 22 août et 906 couverts le 29 août, ce qui est quand même formidable hors saison, ce qui nous fait au total 6414 couverts distribués (et ensuite lavés d’ailleurs), donc en fait de l’ordre de 7000 convives.
Et maintenant, place au voyage !

L’arrivée à Travassac, commune de Donzenac au nord de Brive, se fait par temps de brume mais sans pluie. Cette brume ajoute à l’ambiance particulière de l’endroit.

Très vite, les Bouzicois sont confrontés aux pans de Travassac. Pas la peine de demander pourquoi ce nom.

Ces pans sont ce qui reste après l’exploitation des ardoises qui se trouvaient dans le vide entre ces murs de roches trop siliceuses que pour pouvoir être exploitées

Les amis, nous entrons dans le domaine d’Hadès !

On se rend bien compte que les couches sédimentaires sont verticales. Comme elles étaient horizontales au départ dans la mer, c’est qu’un événement fantastique les a verticalisées. C’est l’oeuvre de l’orogenèse (formation de montagnes) varisque, auparavant appelée hercynienne, qui en fut la cause il y a plus de 300 millions d’années, au Carbonifère.

La sympathique guide nous explique l’historique de l’exploitation

Le gros trou dans le pan a servi à passer d’une bande exploitée à la voisine au moment où l’exploitation était à ce niveau.

Les Bouzicois sont fascinés par l’endroit

La verticalisation a été accompagnées d’une série de mouvements tectoniques dont on peut en voir un effet dans les stries visibles sur cette photo

En voici d’autres bien exprimées

Et ici on peut deviner un mouvement en extension si on regarde les boudins de quartz, en blanc, qui ont été étirés

Les Bouzicois s’engagent sur la passerelle entre les deux pans de quartzite

Qu’est-ce que c’est ? On y perd ses yeux. C’est de l’eau au fond d’une ancienne bande d’ardoises

Nous l’avons fait ! C’est à noter dans les annales bouzicoises !

Passage au travers d’un pan de quartzite, d’une bande d’exploitation à une autre.

René et Yolande hésitent, mais ils vont passer.

Jean-Paul et Raymond passent de conserve en devisant sur l’âge des roches environnantes

Photo Dominique Hillson

Notre guide nous fait revivre l’exploitation de cette carrière, dernière en activité en France et qui a fourni la couverture du Mont St Michel

Oups ! C’est haut. Plus de 100 mètres.

Petits les Bouzicois.

On se croirait bien loin de chez nous.

Re-oups ! C’est haut ! Définitivement.

De retour sur les hauteurs, un jeune ardoisier va nous faire part de son métier.

Il faut bien regarder l’ardoise brute pour savoir à qui on a à faire et comment la traiter

Mais qu’est-ce que c’est que ce tas ?
Tu vas le savoir Félix !

Première chose, trouver le fendant.

Petit film :

L’ardoisier est bien protégé des Bouzicois qui l’encerclent

L’ardoise étant taillée, cet emplacement est destiné à la finaliser

Petit film :

Faisons un trou pour pouvoir la fixer sur les toitures

C’est fait, le trou est impeccable

Variante de pose de l’ardoise en toiture

Re-descente, par un escalier cette fois.

Arrivée dans le bas où nous attend un petit film

Petit film avec images historiques de l’exploitation des ardoisières

Et puis, évidemment, la remontée mais par un chemin hors de la carrière

Voici un chariot qui n’a plus servi depuis quelque temps

Et c’est le départ de l’ardoisière dans la bonne humeur

C’est le moment du déjeuner à Argentat dans un restaurant de tradition de la ville

Il était temps d’avoir cet apéro !

Une croustade aux champignons. Fameuse.

Une belle assemblée bouzicoise à Argentat...

...dans une ambiance familiale qui lui convient parfaitement

Chef ! Votre vin est très bon mais on en a plus !

John-Paul, this meal was really outstanding ! Can we hope a little pousse-café ?

Petite promenade digestive dans la ville d’Argentat

Arrivée sur les bords de la Dordogne pour un regroupement

Les anciennes maisons sur le port d’Argentat avec une pente douce en galets vers le fleuve

La promenade sur cet ancien port, avec le soleil qui a définitivement vaincu la brume, s’avère particulièrement agréable

Les jolies maisons de l’autre côté de la Dordogne

La ville d’Argentat comporte plusieurs beaux manoirs ayant appartenu à des notables dont la Vigerie et la Raymondie

A nouveau nous circulons entre des pans verticaux, mais moins hauts, néanmoins, qu’à Travassac

L’église Saint-Pierre d’Argentat-sur-Dordogne, à l’architecture typique corrézienne

Un magnifique vitrail avec en son centre le blason d’Argentat, d’azur à deux clefs adossées d’argent posées en pal et entrelacées par l’anneau

Après la visite d’Argentat, petite virée en gabarre juste en amont, sur une Dordogne calme et large, en raison du petit barrage d’Argentat, justement

Croisière privée, uniquement bouzicoise

Désolé, mais il faut bien que le photographe soit visible une fois

Un petit coin de paradis le long de la Dordogne sans crainte d’inondation, vu la proximité du barrage.

On y passerait bien un peu de temps

Notre guide, connaissant parfaitement l’histoire des gabarres, nous fait revivre la navigation sur la Dordogne à l’époque. Pas de tout repos.

Petit film :

Le soleil étant bien présent, nous sommes confrontés à des looks improbables

Franchement improbable. Mais sympa le René.

Et ici, qui avons-nous ? Une vamp ? un bédoin passager clandestin ?

Eh bien non, c’est simplement notre maire.

Que se passe-t-il à l’arrière ?

Où l’on décrit le système de gouvernail des gabarres

Le gouvernail était au bout d’un long rondin attaché par une corde

Et maintenant ? Qu’il y a-t-il encore ?

C’est la capitaine qui manœuvre le gouvernail historique

Ouh ! Que se passe-t-il là haut ?

C’est toujours la capitaine qui manœuvre la grande rame essentielle pour éviter les écueils dans les passages difficiles

Après toutes ces manœuvres, le calme retombe sur la gabarre, à l’aune de la rivière elle-même

Un Corrézien, si l’on en croit la casquette, qui n’a pas l’air commode

En voici un autre, toujours suivant le même critère, qui profite du moment présent

Le petit barrage d’Argentat, construit entre 1954 et 1957, fait 31 m de haut et 196 m de long

Le joli château du Gibanel, en bordure de la retenue d’eau, à Saint-Martial-Entraygues

Après cette agréable croisière dordognote, nous repassons sur le pont à Argentat avec un dernier coup d’œil sur le port

De retour à Bouzic (enfin presque), nous nous retrouvons au Douzou pour le repas du soir où certains bénévoles, empêchés la journée, nous rejoignent pour la soirée

Notre maire nous rappelle quelques points forts du marché de cette année

La petite salle du camping a été ré-organisée pour l’événement

Les discussions autour de l’apéritif vont bon train

Ambiance vespérale de septembre

Petit film :

C’est le moment des hors-d’oeuvres

Qui sont pas mal d’ailleurs

Pour le plat principal, c’est magrets de canard à la plancha et pommes de terre sarladaises

Ça me convient !

Notre maire à tous

Ah bon ? Dans 100 g de graisse de canard, il y a 98,8 g de lipides, pas de glucides, 0.0002 g de cendres, 0,2 g de fibres, 1 g d’acide alpha-linolénique LNA (18:3ω-3), pas d’eau ni d’alcool, ce qui nous fait 883 kCal ! Eh ben !

Eh bien, je plains la fille qui doit se contenter d’une comme ça !

M’enfin, qu’est ce que c’est que ça ?

Ça alors, c’est bien vu !

Les légumes du marché

Et la soirée se terminât dans la bonne humeur bénévole bien connue.
Et en juillet 2018, nous serons tous sur le pont pour un 19ème marché de Bouzic !