Bouzic dessous, visite au Trou du Vent

vendredi 8 novembre 2013
par  Jean-Paul Liégeois
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Trou du Vent, 22 octobre 2013


Sous le couvert d’une autorisation préfectorale courant jusque fin 2013, quelques visites du Trou du vent, une cavité karstique comportant plus de 12 km de galerie avec son aven d’entrée à Bouzic, sont organisées depuis août 2013 afin de mieux évaluer son potentiel actuel et futur et mieux connaître son réseau avec ses faiblesses et qualités. C’est particulièrement important si l’on considère que le Trou du Vent est un aquifère majeur dans la région. Une telle évaluation impose également de préciser les problèmes de sécurité et de mettre sur pied un plan d’évacuation d’urgence.

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Les chevilles ouvrières de cette actualisation sont Thierry Félix, spéléologue bouzicois et Frédérick Viales, responsable de Spéléo-Secours Dordogne (SSF24).

En ce mardi 22 octobre 2013, Thierry Félix et Fred Viales, secondé par Pierre Salive, également spéléologue, ont organisé une descente au Trou du Vent pour un géologue, Jean-Paul Liégeois et un pédologue, Gerrit Oerlemans, tout deux Bouzicois et tout deux non-spéléologues.

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Leurs vues "Sciences de la Terre" extérieures au monde spéléo et aux tensions antérieures qui ont concerné le Trou du Vent, devraient participer à l’élaboration d’un débat dépassionné, scientifique et consensuel sur la possibilité d’une réouverture contrôlée de la grande caverne de Bouzic.

Rappelons en effet que toute visite du Trou du Vent est interdite depuis 1996 pour des raisons de sécurité (et de responsabilité de la Mairie) et de protection de l’aquifère que représente ce réseau karstique.

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Le cadre géologique


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Echelle géologique globale pour l’époque qui nous intéresse ici.


Bouzic s’étend sur des calcaires tithoniens, la fin du Jurassique, âgés de 145 à 150 millions d’années (Ma). Ces calcaires appartiennent à la région des causses jurassiques (en bleu ci-dessous), en particulier du causse de Gramat, située à l’ouest du Massif Central (socle varisque, > 290 Ma, en rose) et au sud-est du Périgord crétacé (en vert).

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Carte géologique de la Dordogne et du Lot jurassique.
Bouzic est situé à l’ouest de la région jurassique que sont les causses, au sein du Périgord crétacé.


Au Tithonien, l’Europe occidentale était un archipel avec de grandes surfaces recouvertes par les mers, souvent peu profondes. C’était le cas en Quercy-Périgord et à Bouzic d’autant que la mer à cette époque était en train de se retirer. Bouzic était une plage le long d’une mer intérieure. Après le Tithonien, la mer sera plus loin, laissant la région à l’air libre pendant 50 millions d’années. Elle reviendra vers 100 Ma, au Crétacé supérieur.

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Au Tithonien, l’Europe occidentale était un archipel avec de grandes surfaces recouvertes par les mers, souvent peu profondes.


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Une marque de cet environnement de plage enregistrée dans les calcaires de Bouzic sont les fentes de dessication, se formant quand l’eau s’évapore et que le sable ou la boue sèche. Photo prise à la carrière de Langlade.


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Au Tithonien, Bouzic était une plage ensoleillée genre Caraïbes mais...avec quelques animaux qu’il serait délicat de fréquenter.


La région jurassique du Quercy-Périgord se superpose à un ancien bassin d’effondrement (rift ou graben) permien (250-299 Ma) de plusieurs milliers de mètres d’épaisseur. Ce graben du Quercy s’étend de Périgueux et Brive à Montauban.

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Le graben du Quercy (à gauche), la structure schématique d’un graben, bassin d’effondrement (en haut à droite) et un petit graben américain permettant une visualisation du phénomène (en bas à droite).


Les grabens, bassins d’effondrement tectonique, sont limités par de grandes failles. Le graben du Quercy, allongé le long d’un axe NW-SE, est limité par une grande faille à l’est le long du Massif Central et une autre à l’ouest, l’accident ouest-quercynois, qui passe un peu à l’ouest de Bouzic à Campagnac et Saint Pompon.

Il y a 30 millions d’années, la collision entre l’Europe et l’Afrique a provoqué la genèse des Alpes et des Pyrénées mais également la surrection des causses, par inversion du graben du Quercy, le long des mêmes grandes failles en y engendrant également des plis, comme celui visible sur la colline au-dessus de la Fontaine.

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Structure général de l’accident ouest-quercynois et des plis associés (en haut à gauche), résultant de l’inversion du graben par compression tectonique (en haut à droite).
Au-dessous, le pli visible sur la colline au-dessus de la Fontaine, en face du Trou du Vent.


Auparavant en creux, la région est maintenant en relief. Mais sa structure en bassin est toujours bien visible si l’on regarde une coupe E-W, réalisée par des techniques géophysiques.

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Coupe géologique du Causse de Gramat de Théminettes (entre Gramat et Figeac) à Lherm (entre Catus et Frayssinet le Gélat)
Les failles bordières du graben sont en dehors cette coupe.


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Echelle stratigraphique du Jurassique et du Crétacé. Les calcaires de Bouzic sont de l’extrême fin du Jurassique, du Tithonien. Le Crétacé inférieur n’est pas présent dans la région, la mer s’étant retirée au Tithonien


Bouzic est situé non loin de la bordure occidentale de ce graben maintenant inversé. La compression pyrénéo-alpine a fait remonter le Jurassique d’une manière plus importante le long de l’accident ouest-quercynois, côté graben, donc à l’est. Ceci se voit bien sur la carte géologique où du Jurassique s’étend le long de cet accident de Salviac à Castelnaud, flanqué à l’est et à l’ouest par le Crétacé et ses altérites.

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Carte géologique (Astruc, BRGM, 1990) du Bouzicois montrant bien la remontée plus importante du Jurassique de Salviac à Castelnaud, flanqué des deux côtés par le Crétacé et ses altérites.


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Coupe géologique SO-NE (reportée sur la carte plus haut).
Cette coupe (d’après Astruc, 1990) montre bien le caractère superficiel du Crétacé et l’épaisseur de ses altérites, la remontée plus importante, accompagnée de plissement, du Jurassique à proximité de l’accident ouest-quercynois, du côté du graben (à l’est).
Le réseau du Trou du Vent y est localisé.


Pour voir cette coupe en plus grand, cliquez sur la vignette ci-dessous :

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Le Trou du Vent, géologie.


Le réseau du Trou du Vent s’est développé dans le Tithonien (surtout le Tithonien supérieur), à l’est de l’accident ouest-quercynois mais à cheval sur une faille satellite de cet accident, faille localisée sur le coté oriental de la structure anticlinale bien visible sur la coupe ci-dessus. Cette faille passe entre Nadalie et Bachaud et entre Les Queyssiols et les Sept Frères.

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Carte géologique de Bouzic et environ (extrait carte géologique Astruc, BRGM, 1990), annotée, montrant que le réseau connu du Trou du Vent se localise dans le Tithonien supérieur.


Cette localisation dans le Tithonien s’explique par le fait que le Tithonien est constitué de calcaires purs et fins (micritiques), partiellement dolomitique qui sont dissous par l’action de l’eau, pouvant ainsi former un karst.
Par contre, sous le Tithonien, le Kimméridgien est constitué de marnes (mélange calcaire et argile) qui sont globalement imperméables et ne peuvent constituer de karst. C’est la raison également de l’existence de la résurgence de la Fontaine : l’eau du karst tithonien ne peut pas s’infiltrer dans le Kimméridgien sous-jascent et jaillit en conséquence à l’extérieur.
Il n’est pas clair si le Tithonien inférieur, peu épais (maximum 30 mètres) et à passées marneuses fines est karstique ou non. Il l’est au moins à son sommet puisque les galeries alimentant la Fontaine y sont localisées juste avant la résurgence. Les connaissances actuelles du réseau du Trou du Vent ne permettent pas d’être plus précis.
Remarquons l’abondance des dolines à l’ouest de la faille satellite de l’accident quercynois (autour de Nadalie) et l’alignement sur une faille E-W de certaines d’entre elles à l’ouest des Sept Frères.

La visite au Trou du Vent ! Bouzic dessous !


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Carte du Trou du Vent avec, encerclé de rouge, divers endroits visités le 22 octobre 2013


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Rendez-vous dans une prairie en contre-bas de l’aven du Trou du Vent.


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Gerrit Oerlemans, pédologue et Jean-Paul Liégeois, géologue, tout deux Bouzicois, invités à visiter le Trou du Vent.


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Installation du trépied (au départ inventé pour les égoutiers), pour la descente dans l’aven.
Un synonyme quercynois d’aven est "igue". Les Bouzicois connaissent bien le hameau des Igues, situés à proximité du Trou du Vent.


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Le trépied est prêt et sécurisé, c’est le moment de la descente.


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Thierry et sa lampe à à acétylène, dont la flamme, source importante de lumière, est produite par du carbure de calcium, régulièrement arrosé de gouttes d’eau.


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Début de la descente en rappel de Thierry


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Thierry est avalé par le Trou du Vent.


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Gerrit descend dans l’aven, profond de 17 mètres (un immeuble de 6 étages).


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L’équipe des 5 s’enfonce dans le Trou du Vent.


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Un chaos de rochers résultant d’un éboulement.


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Des fentes de dessication récentes mais sous terre. A comparer avec les fentes de dessication tithonienne de 150 millions d’années.


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Une marque de cet environnement de plage enregistrée dans les calcaires de Bouzic sont les fentes de dessication, se formant quand l’eau s’évapore et que le sable ou la boue sèche. Photo prise à la carrière de Langlade.


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Des couches calcaires tithoniennes, simplement.


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Le Trou du Vent, abri pour chauve-souris. Ici une jeune tète sa mère. Ces animaux volants sont bien des mammifères !


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Un oued (cours d’eau intermittent) souterrain. Quand il a coulé, il a permis à de la calcite de précipiter et de cristalliser, formant soit un beau manteau blanc, soit des gours.


Les gours karstiques résultent d’eau riche en carbonate de calcium dissous au cours de sa pérégrination souterraine. Si cette eau forme une mare avec un apport d’eau faible et discontinu, une sursaturation pourra apparaître et la calcite cristallise sur les bord de la mare, formant un genre de barrage, les gours.
Les gours se forment souvent en groupe, les gours les plus bas réceptionnant l’eau des gours situés plus haut, en amont.


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Les gours forment un véritable escalier.


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Avec parfois des marches un peu hautes !


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Ici, près du doigt de Thierry, il semble bien qu’il y ait des griffures d’animaux. A une époque lointaine, il devait y avoir une autre entrée que l’aven, plus facile à emprunter.


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Descente vers un niveau inférieur. Le Trou du Vent comprend quatre niveaux principaux.


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Des cristallisations de calcite en fleurs


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Une fracture remplie d’un matériel noirâtre, probablement riche en fer et manganèse, deux éléments au caractéristiques chimiques proches et pouvant être transportés par l’eau en quantité importante (pensons à l’eau ferrugineuse !).


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Un autre type de dépôt de manganèse ? Non ! c’est organique. Ce sont des déjections de chauve-souris.
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Une chauve-souris bien tranquille mais dessous...


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A nouveau de petits gours.


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Un pli dans les calcaires tithoniens, nous rappelant que l’accident quercynois n’est pas très éloigné.


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De la calcite en plaquette, typique d’un dépôt de rivière.


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Rivière qui ont également déposé de beaux galets bien roulés. Le flot d’eau devait avoir une bonne puissance pour les transporter, au moins au moment des crues.


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Deux lampes à acétylène dans le Trou du Vent.


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Gerrit est bien installé.


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Passage haut mais étroit.


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C’est l’heure du casse-croûte de midi ! Une grosse pierre effondrée sera parfaite comme table.
La fine équipe au complet.


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Repas pantagruélique partagé avec plaisir 50 mètres sous terre.


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Un passage calcaire avec une fine stratification de type varves indiquant un milieu calme et de faible profondeur d’eau. Une ancienne petite anse idéale pour se baigner ?


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Les planches à clous, terme spéléo, sont des formations où il est peu agréable de s’asseoir, coupante et capable de déchirer les vêtements, d’où leur nom. Formations rares, elles sont localement très développée au Trou du Vent. Elles apparaissent correspondre au dépôt de calcite très fine, voir de carbonate de calcium amorphe (la calcite étant du carbonate de calcium cristallisé) qui est un dépôt métastable précurseur de la calcite et favorisé par un pH basique. Il est peu fréquent de conserver de grands volumes de ce matériel comme au trou du vent. On peut comparer ces planches à clous au silex, qui est de la silice amorphe et présentant le même aspect tranchant (mais en étant nettement plus dur).



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Tentative de Fred de passer au sec un passage aqueux


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Gerrit et Pierre n’y réussiront pas et devront se résigner à avoir les pieds mouillés.


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A nouveau des planches à clous


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Cela vaut bien une photo !


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Un dépôt de galets bien roulés et souvent noirs, dépôt de manganèse.


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Ces fameux galets d’une ancienne rivière souterraine.


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Un belle vasque avec concrétions attire les chalands.


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La vasque
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Cette vasque et ses concrétions est située à un endroit où la voûte s’élève de manière spectaculaire


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Véritable orgue de cathédrale.


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Magnifiques concrétions calcitiques en choux-fleurs


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Cet endroit spectaculaire a été favorisé par le passage d’une faille qui a broyé la roche, formant une série de fragments centimétriques et plus petits. Ce type de roche est appelée une brèche.


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Comme de la calcite a recristallisé ensuite, cimentant les fragments et que la karstification a eut lieu après la brèchification, il est probable que ce broyage et donc le mouvement de la faille date de la phase de compression pyrénéo-alpine à l’origine de la surrection des causses, il y a 30 à 40 millions d’années.


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A la boussole, Jean-Paul détermine que la direction de cette faille est E-W. Il s’agit donc d’une faille quasi perpendiculaire à l’accident ouest-quercynois, comme celle sur laquelle s’alignent des dolines vers les Queyssiols dont la brèche pourrait être le prolongement oriental.


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Des dolines suivent une faille du côté des Queyssiols. La faille ayant formé la brèche observée dans le Trou du Vent pourrait en être le prolongement oriental.


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Très rapidement, on retrouve les couches tithoniennes non brèchiques mais pentées, autre effet de la faille.


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Une chatière donnant sur un passage imposant un ramping d’une demie-heure. Nous n’irons pas.


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Des dépôts manganésifères ayant profiter des accroches formés par les fractures.


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Une concrétion en boule, bas d’une stalagmite avortée.


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Mais que regardent-ils donc comme cela vers le haut ?


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Une magnifique voûte qui pourrait former dans le futur un aven. Il y a 17 mètres entre le sommet de la voûte et le sol.


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Jolies concrétions calcitiques blanches


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Nous nous enfonçons vers un niveau inférieur.


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Le passage est de type fissure.


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Fred sous une voûte de planche à clous.


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Les célèbres planches à clous du Trou du Vent.


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Belle exemple de planche à clous


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Zoom sur une planche à clous où l’on voit l’eau perler.


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Fred et sa flamme dans les clous.


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Une petite marmite.
Les marmites résultent d’une l’érosion tourbillonnaire d’un courant d’eau violent chargé de sable ou de galets.


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Le dragon du Trou du Vent, point de repère remarquable.


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Une belle marmite de géant.


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Des marmites coalescentes.


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De remarquables phénomènes de dépôts calcitiques ensuite érodés.


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Des calcaires tithoniens avec de caractéristiques nodules de calcite vitreuse que l’on peut voir dans les anciennes maisons bouzicoises.


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De formidables piliers faisant penser à des constructions écroulées.


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Une petite rivière souterraine.


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et les inévitables dépôts de galets.


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Mais que cherche à voir Gerrit ?


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Le romantique Bain de Vénus ! Un des beaux endroits du Trou du Vent.


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Nous arrivons à la plage, belle zone sableuse en bordure la rivière souterraine principale du Trou du Vent.


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La rivière disparaît sous une voûte dite mouillante.
On entend au loin le bruit d’une cascade.


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Thierry décide de se jeter à l’eau pour atteindre la cascade.


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Pierre le suit.


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Les deux compères progressent dans l’eau à 13°C


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D’autres décident de rester à pieds et combinaison secs.


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Pierre revient de la cascade.


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Suivi par Thierry.


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Pierre, se débarrassant de ses vêtements mouillés, provoque un brouillard en évaporant l’eau par sa chaleur corporelle, à la grande joie de Fred.


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Allez ! une dernière planche à clous et on remonte !


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La remontée se fait par une étroite échelle de cables.


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On aperçois Gerrit montant. Rude montée.


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La délivrance est proche.


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Ca y est, Gerrit apparaît.


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L’équipe commence à se regrouper autour du trépied. Pierre a la tenue de quelqu’un qui s’est baigné en profondeur.


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C’est au tour de Thierry d’apparaître. En tant que capitaine, il quitte le bateau du vent en dernier.


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Encore un petit effort !


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Ca y est, le voici suspendu sous le trépied. La mission "géologue sous terre" est terminée ! Et de belles manières.


Et maintenant le film !

Gerrit a réalisé un beau film retraçant cette expédition sous Bouzic.
Pour le visualiser, cliquez sur la vignette ci-dessous.
(N’oubliez pas de cliquer sur le rectangle incomplet en bas à droite pour le voir en plein écran).

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Le trou du vent, 22 octobre 2013. Magnifique et passionnante virée sous terre !