Salers et le Puy Mary, voyage 2013 des bénévoles du marché de Bouzic
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Le dernier marché de Bouzic, le 27 août 2013, fut un succès colossal ! 1200 personnes sont venues à Bouzic pour cet événement périgourdin de plus en plus incontournable.
Voir l’article "Il n’ y a pas que la bourse qui monte !"
- 27 août : 1200 personnes au dernier marché de Bouzic 2013.
- L’accumulation de voitures montre l’ampleur de l’événement (et ce n’est que le parking 2 !).
- Et la soirée s’est terminée par un feu de dieu d’artifice !
Le samedi suivant, les bénévoles, heureux de leurs marchés 2013, se sont réunis pour aller dans le Cantal, voir Salers et le Puy Mary.
Tout a donc commencé par un voyage en car de Bouzic à Gourdon, traversée du causse jurassique de Gramat, Figeac (arrêt petit déjeuner), montée vers Aurillac et enfin Salers.
- Tout commence donc par un voyage en car avec moult discussions sur le marché, l’année prochaine, le climat, les cultures, etc
- Arrêt petit déjeuner à Figeac de bonne tenue, si ce n’est le dragon à proximité du ravitaillement.
Après Figeac, Jean-Paul a donné quelques informations géologiques sur le voyage car il est, également de ce point de vue, remarquable : nous avons effectivement passé une frontière entre deux anciens microcontinents, Sud Armorique - Quercy et Massif Central, très contrastés pour la géologie mais également pour le paysage, les cultures, le type de maisons, etc.
De plus, le Massif Central est ici caractérisé par ce qui a été le plus grand volcan d’Europe, le stratovolcan du Cantal, qui a largement dépassé les 3000 mètres d’altitude il y a quelques millions d’années seulement.
- Carte géologique de Bouzic à Salers (capture de la carte BRGM sur le géoportail, annoté par jpl).
La région est constituée par deux anciens microcontinents accolés vers 300 millions d’années : à l’ouest Sud Armorique - Quercy, ancien bassin d’effondrement remonté en causse et caractérisé par des calcaires jurassiques (bleu) et crétacé (vert), sans volcans mais avec potentiellement du gaz de schistes ; à l’est le Massif Central, constitué de gneiss et granites varisques (350-290 Ma), recoupé par le grand volcan du Cantal (15-2 Ma) et d’autres roches volcaniques mais sans gaz de schiste potentiel. Le passage de la frontière se fait peu après Figeac où l’on commence à monter et où il n’y a plus de calcaires.
- Le Mont Fuji au Japon. Si le volcan du Cantal n’avait pas été érodé, c’est le type de vue que l’on aurait des coteaux de Bouzic en regardant vers l’est, par beau temps.
- Le grand volcan du Cantal, avec Salers sur sa bordure ouest.
Le volcan du Cantal est un ancien stratovolcan (de forme conique, il résulte de l’accumulation de matériel volcanique ; un bel exemple actuel est le Mont Fuji au Japon) a été le plus grand volcan du Cantal avec 70 km de diamètre et une altitude de 3500 à 4000m. Il était actif entre 15 et 2 millions d’années. Son centre est le Plomb du Cantal (1855 m, second sommet du Massif Central après le Puy de Sancy, 1886m) et le Puy Mary (1783m).
Plus prosaïquement, Jean-Pierre, notre maire à tous et ci-devant Président des marchés de Bouzic, nous a fait un compte-rendu détaillé des dépenses et recettes du marché. Tout va bien, un petit pécule nous permettra d’acheter ce qu’il faut pour redémarrer le marché en 2014.
Arrivée à Salers, visite de burons.
- Premier arrêt, à quelques km en amont de Salers, des burons traditionnels reconstruits et faisant office maintenant de musée.
- Descente vers un des burons, les mâles dominants ouvrent la voie.
- Le reste du troupeau suit, avec pas mal de brebis emmenées par un vieux bélier.
- Un guide nous fait part avec enthousiasme de ce qu’est un buron (une laiterie d’altitude) et la manière dont on les construisait avec gros murs, belle charpente en pin et lauzes en phonolite.
- A l’intérieur du buron, première halte avec explications sur ce qu’est la vache de Salers, utilisée à la fois pour le fromage et pour la viande.
- Comme la viande rapporte nettement plus et demande moins de travail que le fromage, 95% des vaches salers sont élevées maintenant pour la viande. Comme les burons ne sont utiles que pour le fromage traditionnel, ils sont en voie de disparition (seul trois sont encore en activité).
Pour plus d’infos, voir le site "Les burons de Salers"
- Les Bouzicois s’installent face à un mur en basalte.
- D’autres préfèrent être aux premières loges et sont particulièrement attentifs aux paroles de la guide parlant de vaches.
- Vaches qui sont particulièrement variées en France.
- Une vache de Salers et un barde de Bouzic.
- Même regard, même moustache blanche et la Salers aussi fait de la musique.
René : "Tout ce qui a trait à la vache m’émeut".
- Cette citation a bien plu.
- Deuxième information, à l’étage en-dessous cette fois, et par le truchement d’un petit film nostalgique sur la Salers.
- Montée traditionnelle dans les alpages de vache salers. Maintenant, les camions sont souvent utilisés.
- Confection traditionnelle de Cantal Salers, fromage au lait cru à pâte pressée non cuite (AOC depuis 1961, AOP depuis 2003).
- Des Salers au pré près de Salers.
- Des Salers dans les Monts volcaniques du Cantal.
- Ariane, vache Salers et son veau de l’éleveur Vincent Rodde.
- La vallée de la Maronne vers le Puy Mary, depuis les burons.
- Paysage cantalou avec ses roches volcaniques.
- ...et avec des femmes volcaniques !
- ...et un géologue qui aime les roches volcaniques et les femmes volcaniques.
- Winnie a goûté aux charmes des boissons du Cantal (à base de lait lui avait-on dit).
- Boissons plutôt à base de gentiane.
Après cette visite bucolique, nous redescendons sur Salers, à un jet de pierre, pour un bon petit gueuleton cantalou.
Repas à Salers
- La ville de Salers, cité montagnarde et moyenâgeuse.
- Arrivée à Salers, aux Templiers, pour le déjeuner, avec de la viande de Salers, de la truffade et autres spécialités sagranières.
- Arrivée des Bouzicois et Bouzicoises aux Templiers de Salers. Une fameuse piétaille.
- La tablée. En U, comme au Moyen-Âge, bien entendu.
- Dans le fond, une table so british !
- Une table de routiers. Nous ne sommes plus au XIVème siècle heureusement, sinon c’eût été une situation précaire.
- Revoilà les sujets de sa Gracieuse Majesté.
- La longue table. Il y a un peu de tout.
- Une table qui va du sud (Le Puits) au nord (Malecourse et Vivinières) en passant par le centre, tant au sud du Céou (le Bourg) qu’au nord (La Franquie).
- "Fameuse cette Salers ! A l’époque, je l’utilisais pour tirer la charrue."
- Nicole défend son point de vue à l’italienne.
- Une jarre locale et de la bonne humeur bouzicoise.
- Connivence entre conseiller et secrétaire de mairie.
- "Joëlle, c’est dans la boîte !"
- "Et ce sera balancé sur internet !" Effectivement.
- "Les hommes en veulent de longues et les femmes des gros. Ou l’inverse."
- "Je démontre. En voici une correct."
- "Et en voici de convenables."
- "En effet, ce n’est pas mal"
- Rires et sourires, un peu perplexes toutefois.
- Même notre serveuse en demande !
- Suite à des remarques sur l’état vineux soi-disant avancé d’Yvette, celle-ci démontre d’une manière éclatante qu’elle est en parfaite forme. A 87 ans.
- Une belle fin de repas avec un digestif bienvenu.
La visite de Salers
- Après cet excellent repas, réunion devant le resto avec une guide sagrinière pour visiter l’un des plus beaux villages de France, Salers.
- Sous la conduite de notre gentille et jolie guide sagranière.
Salers. C’est la cité moyenâgeuse et montagnarde,
Taillée en pleine lave, au coeur du Haut Pays,
Et qui, depuis mille ans, sur nos monts et nos Puys
Sentinelle toujours debout, monte la garde"
Arsène VERMENOUZE
Voir le site de la mairie de Salers.
- Arrivée sur la place principale de Salers, Place Tyssandier d’Escous, "inventeur" de la race de Salers
- Face à la cité de Salers, un autre pointement basaltique, plus petit, c’est l’emplacement du château de Salers, détruit au XVIIIème siècle suite à la condamnation du baron de Salers pour assassinat.
- Cette histoire de noble ayant pris la fuite et vu son château détruit passionnent les républicains bouzicois.
- Retour sur la place Ernest TdE
- Où l’impressionnant bâtiment du bailli domine.
- Mais il en faut plus pour impressionner le webmestre et le bourgmestre de Bouzic.
- PS : Bourgmestre = maître du bourg = maire. Bourgmestre est utilisé en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Hongrie, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Pologne et en République démocratique du Congo.
- Belle place quand même !
- Descente vers l’ouest de la ville, toujours au sein des remparts.
- Belle homogénéité basaltique. Le noir sied bien, surtout sous le soleil.
- Les trois points dans le fronton triangulaire indique que c’était la maison d’un officier chargé de la garde d’une porte.
- Jean-Marie : "ça m’aurait plu d’être officier de la garde. Je leur en aurais donné, moi, à tous ces automobilistes qui ont eu leur permis dans une pochette surprise !"
- Tour abritant un escalier. Pigeonnier ? Connais pas ici.
- Les Champs Elysées sagraniers envahis de Bouzicois.
- Une magnifique fenêtre façon dentelles.
- Nous sortons de la partie de la ville qui est entourée de remparts. Ici la tour de l’horloge
- Au pied des remparts, ici constitués d’orgues basaltiques placés à l’horizontal.
- Descente vers l’église, étonnamment située en dehors de la partie fortifiée de la ville.
- L’église Saint Matthieu, église gothique au portail roman...
- ...qui semble avaler les Bouzicois.
- La nef de l’église Saint Matthieu qui a été, hormis le porche, reconstruite au XVIème et XIXème siècles
- Peinture intitulée "Voeu de la ville de Salers en 1586". Date à laquelle elle a été sauvée des huguenots le 1er février.
- Croix des Huguenots
- Une mise au tombeau en pierre polychrome datant de 1495 avec neuf personnages grandeur nature. Le Louvre a essayé de la piquer à Salers mais les Sagraniers s’y sont vivement opposés.
- Sortie de l’église et fin de la visite de la belle ville de Salers.
- Et nous remontons à nouveau la vallée de la Maronne en direction du Pas de Peyrol et du Puy Mary.
Le Puy Mary, second sommet du Cantal
- Le Puy Mary, 1787 m, vu du Pas de Peyrol, 1588 m d’altitude.
- Vue aérienne du Puy Mary avec, en bas à droite, le Pas de Peyrol
- Le Puy Mary en hiver. Le Pas de Peyrol ne rigole pas.
- Le trachyte (roche volcanique) du Puy Mary.
- Paysage grandiose impose pose virtuose.
- Les vaches salers ne sont jamais loin.
- Bernard teste les déplacements effectués par les Salers (et à l’occasion profite des myrtilles).
- Petite chorégraphie féminine sur les pente du Mary.
- Quelle paysage ! Ça décape l’esprit !
- Redescente à pas prudents vers le Pas.
- Joëlle est déjà là, muscles endoloris par l’aller-retour au Puy Mary.
- Un groupe bouzicois attend manifestement quelque chose.
- "By jove ! Il y en a encore là haut !"
- Pas de souci, on attend.
- Et voilà que ça bouge ! Winnie apporte champagne et boudoir. Mais pourquoi ? Et de qui ?
- C’est une initiative de Jean-Pierre et de Michèle !
- Ce sont leur noces de cachemire ! 47 ans ça se fête !
- Le groupe des bénévoles du marché de Bouzic (il en manque quelque uns, bonjour à eux !)
Cliquez gauche sur la vignette pour voir la photo en grand, cliquez droit pour l’enregistrer sur votre ordinateur.
- Après une vue sur les éoliennes à l’horizon, on redescend.
- Descente vertigineuse vers Aurillac avec vue sur le Puy Griou, phonolitique (6 ou 7 millions d’années).
Descente vers Aurillac puis vers Figeac.
- Sur de telles routes, deux solutions : ou on regarde devant (David) ou on regarde le paysage sur les côtés (les autres).
- Aurillac, préfecture du Cantal, sur la Jordanne.
Pendant la descente sur Aurillac et ensuite vers Figeac, le car s’est empli de chansons, emmenés par Jean et Christiane avec des chansons de Ferrat, Brassens, Bécaud, de l’autre Jean (Bos) avec ses chansons paillardes ou encore par Yvette avec ses comptines et chansons d’autrefois.
Quelle ambiance !
Après Figeac, montée sur le causse de Gramat vers l’aérodrome de Figeac pour un souper bien mérité.
- Arrivée au resto de l’aérodrôme de Figeac, sur le causse de Gramat.
- A nouveau un excellent repas. Nous en avions bien besoin après toutes ces péripéties !
- Le resto est bouziquement rempli.
- Vers la fin du repas, Jean, accompagné de Christiane puis de tout le monde entonne différentes chansons dont l’Auvergnat de Brassens, bien sûr.
- Jean et sa guitare.
Pour voir et entendre une partie de l’Auvergnat, cliquez sur l’image ci-dessous :
Remarque : en cliquant sur le rectangle incomplet en bas à droite de la vidéo, vous aurez l’image en plein écran.
Cette vidéo est un petit essai de l’auteur de ces lignes qui n’a pas d’expérience de cinéaste, veuillez donc lui pardonner les imperfections ! C’est pour le bon souvenir.
- Homme orchestre, il peut jouer de la guitare et de l’harmonica en même temps.
Ce fut une vraiment belle journée dans une ambiance et un environnement extraordinaires, avec des repas conviviaux et d’excellente facture. Après ces beaux marchés de 2013, que demander de plus ?
La même chose en 2014 parbleu !
- Feu d’artifice de Bouzic 2013