Le voyage 2010 des bénévoles à Saint-Emilion : reportage

Une belle journée ensemble après deux mois au marché
mardi 7 septembre 2010
par  Jean-Paul Liégeois
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Vue sur Saint-Emilion
Panorama depuis le haut de la ville


7 heures du matin à Bouzic, tout le monde est là. Le car peut partir pour Saint-Emilion. Première étape, l’aire de Manoire, près de Périgueux, pour prendre un petit déjeuner.

Première remarque : tiens, on passe par Sarlat ! L’occasion de prendre le nouveau contournement. Ce qui fit notre chauffeur. Mais ce dernier est un farceur et au giratoire du haut, il redescendit vers Sarlat.

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Le car des bénévoles du marché

Veut-il passer par Montignac ? Mais alors à quel heure va-t-on prendre notre petit déjeuner ? Veut-il acheter Sud-Ouest ou l’Essor pour lire en conduisant ? Les plus folles hypothèses sont émises par les Bouzicois. Arrivé devant les impôts, notre chauffeur-farceur girate sur 360°, remonte sur la colline et reprend la route de Périgueux. Fausse alerte.

"Girater" est une expression bouzicoise voulant dire que l’on emprunte, que l’on contourne un giratoire, un rond-point. Cette courte expression veut bien dire ce qu’elle veut dire.

Nous approchons de Périgueux et de notre petit déjeuner. Notre chauffeur-farceur ne l’entend pas de cette oreille. Au lieu d’entrer dans l’aire du Manoire, il prend l’autoroute de Bordeaux. Stupéfaction. Veut-il nous sucrer notre premier repas de la journée ? A l’approche de la sortie suivante, voyant que rien ne semble se passer, les bénévoles du marché de Bouzic, connus pour leur bonhomie, entrent en rebellion. Le chauffeur sent le vent du boulet passer et sort avec l’instruction formelle et militaire de repartir dans l’autre sens. Il tente de résister en giratant près de deux fois sous l’autoroute mais finalement reprend cette dernière vers Brive.
Nous prenons finalement notre petit déjeuner dans la bonne humeur en commentant avec verve les farces de notre chauffeur. Que va-t-il encore arriver ?


Reprenant l’autoroute, nous fendons la brume en Dordogne puis en Gironde avant que cette dernière ne se lève à l’approche de Saint-Emilion. Notre chauffeur s’enfonce dans un parking très encombré et arrive dans un cul de sac. On se demande comment il va s’en sortir. Nous décidons, nous, de sortir du car pour nous diriger vers le haut de la ville où nous avons rendez-vous avec notre guide.



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Arrivée à Saint-Emilion
Les Bouzicois, entraînés par leur maire, et lui-même encouragé par Yvette, atteignent finalement leur but.


Notre sympathique guide nous raconte l’histoire du moine Emilion, venu de Bretagne s’installer dans une grotte, qui existe toujours au centre de la ville et que nous verrons. Un magnifique panorama s’étale sous nos yeux.


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Notre guide nous raconte Saint-Emilion
Devant ce magnifique panorama sur Saint-Emilion ensoleillé, les bouzicois s’enivrent de l’histoire du moine Emilion.


Nous empruntons alors les rues du haut de la ville pour descendre vers le bas de la ville où se trouvent la grotte d’Emilion, les catacombes et l’église monolithe.


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Dans les rues de Saint-Emilion, haut de la ville


Nous nous arrêtons quelques fois pour admirer les belles bâtisses de la ville, reflets de son opulence depuis le Moyen-Age grâce au commerce, aux carrières et, plus récemment, aux vignobles.


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Dans les rues de Saint-Emilion, en descendant
Notre guide nous décrit plusieurs belles maisons


Nous arrivons finalement en bas sur une belle place sur laquelle donnent l’entrée de l’église monolithe et celle, commune, de la grotte et des catacombes.


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Arrivée sur la place du bas de la ville


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Entrée de l’église monolithe
Le clocher a été construit par dessus et par la suite pour marquer son emplacement.


Ces lieux sont privés mais la municipalité en a l’usage et les entretient. Ils sont fermés et uniquement accessibles par visite guidée.

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Winnie enfermée à l’extérieur
(Photo Dominique Hillson)

Nous entrons donc dans les lieux et la guide referme la porte en bois derrière nous. A peine avons-nous fait une vingtaine de mètres que nous percevons des cris derrière cette porte : ce sont Winnie et Joop, en retard pour cause de photos, qui sont enfermés à l’extérieur.
Notre guide vient à leur secours et leur ouvre la porte.
Les photos ne sont pas autorisées dans ces lieux privés et vous ne verrez donc pas ici l’intérieur de ces lieux lithiques. Comme Winnie d’ailleurs qui n’a pas voulu s’enfoncer sous terre. Elle nous attendra dehors.


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Dans les rue du bas de Saint-Emilion


Nous sortons et nous empruntons les rues du bas de Saint-Emilion pour atteindre notre restaurant pour notre déjeuner. Notre chauffeur nous y a rejoint. Mais pas Winnie ! Pas de traces de la tendre épouse de Joop, qui a des sueurs froides. N’écoutant que leur courage, notre maire et Mike se lancent à sa recherche de même que Joop. Jean-Pierre reviendra bredouille cinq minutes plus tard. Mike et Joop seront victorieux et reviendront avec notre enfant prodigue.


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Déjeuner dans un restaurant de Saint-Emilion-1
Une salle conviviale, un bon repas et de bons vins. Que demander de plus ?


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Winnie raconte son égarement à Michèle


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Déjeuner dans un restaurant de Saint-Emilion-2
Parfaitement installés.


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Déjeuner dans un restaurant de Saint-Emilion-3


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Déjeuner dans un restaurant de Saint-Emilion-4
La bénévole prodigue en face du chauffeur-farceur


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Déjeuner dans un restaurant de Saint-Emilion-5


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Déjeuner dans un restaurant de Saint-Emilion-6


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Jan Sliepenbeek a le sourire avec le Maire


Les vins de Cadillac et de Saint-Emilion aidant, l’atmosphère devient relax.

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Christiane la coquette minaude
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Yvette et Barry dans l’ambiance
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Yvette est en forme et David apprécie


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Le digestif améliore encore les choses !


Le digestif offert à tous augmente encore la bonne humeur. Bonne chose car notre chauffeur-farceur est reparti (avant le digestif) chercher le car dans le haut de la ville pour l’amener près du restaurant, dans le bas de la ville. Dans une bonne demi-heure, je suis là nous a-t-il dit. Nous sortons tous à l’heure prévue. Disciplinés les Bouzicois.


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Une attente en petit groupe


Une heure plus tard, toujours pas de chauffeur. L’attente s’organise de différentes manières.


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Une attente en plus grand groupe
Non, ce n’est pas une file d’attente liée au panneau ! (photo Dominique Hillson)


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Une attente plus intime
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Une attente typique d’un pêcheur


Heureusement Saint-Emilion est agréable à regarder et il passe beaucoup de monde, ce qui est distrayant.


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Saint-Emilion est heureusement ravissant


Nous téléphonons à l’agence de voyage dont le patron est en Espagne mais peu de résultats. Finalement, après 1 heure et demie, le chauffeur appelle le restaurant pour dire qu’il abandonne et qu’il nous attend dans le haut de la ville ! Notre chauffeur-farceur a encore frappé !


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La remontée de la colonne vers le haut de la ville


Nous nous organisons en colonne et la remontée est entamée. Longue côte sous le soleil. Pour certains d’entre nous, c’est vraiment dur. Trop dur. Nous arrêtons des véhicules et leur expliquons la situation. Gentiment, ils embarquent les moins valides d’entre nous et les conduisent en haut de la colline. La solidarité existe encore. Dans l’adversité, nos coeurs sont contents.
Arrivés en haut, nous voyons le chauffeur-farceur faisant de grands gestes pour expliquer que toutes les routes sont interdites aux poids-lourds. Soit. Nous partons maintenant pour Montagne, à 5 km de là. Nous devrions y arriver.


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L’entrée à l’éco-musée de Montagne


Et nous y arrivons. Entrée à l’éco-musée de Montagne. Visite en deux phases. D’abord le parc où se trouve un marché avec produits du pays (ça nous rappelle quelque chose mais il y a moins de monde tout de même !). Chacun y trouve son compte.


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Discussion entre éleveurs de moutons
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Gilbert Marzat évalue
Un vigneron périgourdin se doit d’évaluer la future vendange de Montagne Saint-Emilion


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David se trouve bien
Il préfère évaluer directement le liquide
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Joop et le tonneau
Pas mal pour voir et écouter l’environnement


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Sous les frondaisons de Montagne
Après ces péripéties, un petit repos n’est pas de trop


Deuxième phase, visite de l’éco-musée proprement-dit. Notre guide est un passionné et nous raconte les caractéristiques du vignoble de la région de Saint-Emilion et son évolution au cours du temps.

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Visite de l’éco-musée de Montagne
Notre guide est un passionné


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Les vendanges avant-guerre
Cette manière de faire a existé également à Bouzic
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Les premiers sécateurs-serpes
Le sécateur de l’outil au premier plan est du type avorton
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Les sécateurs-serpes
Un bel exemple d’évolution d’un outil : de la serpe au sécateur en douceur


Effectivement, les plus anciens d’entre nous retrouvent une série de matériels qu’ils ont utilisés autrefois et des manières de faire qu’ils ont connues. Une belle collection d’outils nous est présentée dont l’apparition du sécateur.

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La taille de la vigne se faisait autrefois à la serpette. Quand le sécateur a été inventé, les vignerons l’ont trouvé intéressant mais n’ont pas été convaincus qu’il pouvait remplacer la serpette surtout pour les sarments les plus gros. Ainsi est apparu d’abord une serpette affublée d’un petit sécateur puis les sécateurs ont été faits avec une lame faisant office de serpette les faisant ressembler à des animaux préhistoriques. Cette lame s’est réduite progressivement en taille (c’est le cas de le dire) pour finalement disparaître. Bel exemple de remplacement progressif d’un outil par un autre et d’une habitude par une autre.



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Le dîner à Beynac
Un repas bien de chez nous pour clôturer parfaitement une belle journée fertile en rebondissements.


Après cette belle visite, retour au bus pour le retour sur Beynac. Nous l’espérions en tout cas ! Mais tout s’est bien passé. Vers Bergerac, un autre chauffeur a remplacé notre chauffeur-farceur. D’aspect plus olé-olé, il était en fait plus classique et nous a conduit tout simplement à Beynac pour prendre notre dîner, où nous ont rejoints Anne-Marie et Danielle. Dîner typiquement de chez nous qui marqua parfaitement et agréablement la fin de cette journée mémorable.

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Les vignobles autour de Montagne